Une formidable randonnée en Navarre

Karine Amieva-Camos, section Ibilki / Ibilki saila

Le moins que je puisse dire est que je suis enchantée d’avoir participé à la randonnée de la section Ibilki, qui s’est tenue le samedi 30 avril et le dimanche 1er mai. C’était ma première randonnée avec la maison basque, et c’était aussi l’une des premières randonnées organisées hors Gironde après une très longue interruption liée à la crise sanitaire.

Hélène, pilote et instigatrice de la randonnée, nous a fait découvrir le territoire mythique et chargé d’un lourd passé guerrier de la vallée du Baztan, et d’Atxuria, en Navarre. Partis dans la brume samedi matin du village historique d’Amaiur Maya, nous étions 21 randonneurs que j’ai retrouvés directement sur la place de l’Eglise. La plupart s’étaient levés aux aurores pour rejoindre le village depuis Bordeaux dans deux minibus. Mais personne ne l’a regretté : très vite les petits sentiers de campagne que nous avons empruntés ont débouché vers d’autres petits villages aux gigantesques maisons familiales : Urrasun et son ermitage Santiago, Azpilkueta, Apaioa et l’ermitage Francisco Javier, Arizkun et le monastère Notre-Dame des Anges, Bozate. Nous avons vu la seule église de tout le pays basque qui a son fronton de pelote basque inclus dans les murs. Nous avons croisé de multiples troupeaux de moutons, de vaches, biquettes, pottoks, et fait une pause pique-nique aux pieds des arbres, partageant chorizo, fromage, cannelés, figues et autres reconstituants. Le point d’orgue de la journée était l’ascension vers le sommet du village Amaiur-Maya où se situait jadis un château médiéval datant du XIIème siècle. Il fut détruit malheureusement au terme d’une guerre de dix ans (1512-1522) qui opposa les navarrais aux castillans.

Arrivés à Zugarramurdi samedi soir, nous avons pris place dans les dortoirs de  l’auberge Graxiana avant de profiter d’une belle soirée ensemble autour d’un repas chaud, avec un verre de vin et des chansons basques accompagnées à la guitare par Cyril. Nous étions morts de rire quand Michèle nous a chanté sa version de la « Mère Michèle qui a perdu son chat » sur un air des Queens (We will rock you !). J’ai fait impasse sur la partie de mus, ayant atteint ma limite vers 23h00, mais j’aimerais bien apprendre et jouer aussi la prochaine fois.

Ambiance et décors différents dimanche : nous étions cette fois-ci en pleine montagne, avec un bon dénivelé de plus de 700 m, et des vues à couper le souffle, même sous la brume. Nous avons pu contempler au passage des palombières et des lieux de sépultures pluri-centenaires perdus dans la nature. Arrivés au sommet, le pique-nique était bien mérité ! Ces paysages abritent toute une histoire mythique qui nous ramène, en fin de parcours, à la préhistoire, mais aussi à l’époque de l’inquisition et de la chasse aux sorcières avec les grottes de Sare et de Zugarramurdi.

Merci à toute l’équipe pour ces moments magiques ! Certains, Helène en tête, mais aussi Jean-Jacques et d’autres, en connaissent un rayon sur l’histoire de ce territoire ! Ils l’ont partagé avec le groupe, un groupe énergique composé de femmes et d’hommes, de plusieurs âges et horizons, avec un objectif commun : découvrir le pays basque et la Navarre et passer un bon moment ensemble. L’effort physique (surtout dans les montées !), que j’avais un peu redouté, est passé finalement  presque inaperçu. Seules quelques glissades se sont produites, mais pas de quoi entamer le moral ni l’ambiance restés au beau fixe. A quand la prochaine randonnée ?

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